27.6.11

SOS ou une autre IDEE de l'Entrepreunariat Solidaire


C'est grâce à la Chaîne Parlementaire (oui, j'avoue faire partie de ceux qui regardent la Chaîne Parlementaire un vendredi soir) que j'ai fait la connaissance de Jean Marc Borello.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cet homme à la stature imposante, à la voix rocailleuse et à l'accent chantant, est loin de pouvoir laisser indifférent! Du haut de son 1,80 m on a l'impression qu'il nous toise, qu'il nous sonde pour savoir si l'on est digne d'intérêt, si les paroles que prononce son interlocuteur sont dignes de confiance.

La Chaîne Parlementaire a dressé un portrait assez sobre et intrigant de cette personnalité peu banale. Fils d'ouvrier du Sud de la France, il embrasse tour à tour les carrières d'Educateur Spécialisé, Conseiller ministériel, Directeur de centre d'hébergement pour demandeur d'asile, créateur de centre de lutte contre la toximanie des mineurs, restaurateur, directeur général d'une des plus grandes boîtes de nuit parisienne et instigateur d'une des entreprises de l'écononmie sociale et solidaire les plus prospères de France.

Grâce à son envie de luttes, son dégoût de l'injustice sociale et sa passion pour les laissés pour comptes et les écorchés vifs, il a réussi à fédérer des acteurs de tout bord politique, de milieux tôtalement hétérogènes pour créer des entreprises de l'insertion sociale et permettre à des milliers de personnes de sortir la tête de l'eau depuis près de 15 ans.

C'est ce genre de personnages incroyables qui donnent un sens à la notion d'engagement, et de défi à la fois personnel et à l'échel d'un groupe humain.
Il m'a presque fait regretter mes propos souvent narquois sur le fabuleux destin des gentils bénévoles associatifs, qui, désorganisés, font parfois plus de mal que de bien. Quand je songe à ceux-là, me vient immédiatement en tête le bon vieil adage "l'enfer est pavé de bonnes intentions".

Borello, la mêche rebelle et le coup de gueule facile, incarne à la perfection un autre visage du social, de l'insertion et de l'entrepreunariat, un aspect plein d'aspérité et de complexité qui donne furieusement envie de s'impliquer à son tour, de se sortir la tête de l'eau, de remonter ses manches et d'essayer de rendre le monde un peu moins pire qu'il ne l'était lorsqu'on s'est levé. 

Loin des angélismes et du manichéisme qu'ont retrouve parfois dans le discours des porte-paroles de certaines associations, il va chercher les forces vives et l'argent nécessaire aux projets qu'il soutiend pour leur permettre une viabilité financière, et même - comble du luxe pour ce type de projet - de dégager des bénéfices.

Je vous conseille vivement de faire un tour sur le site du groupe SOS où vous pourrez vous faire une idée de l'éventail de ses domaines d'intervention (éducation/formation, entreprises d'insertion, commerce équitable, santé et social)

Et si vous avez envie d'entendre la voix chantante de sieur Borello, c'est par ici, sur le site de France Info

26.6.11

La TELE des PAUVRES


Il y a des moments où on a presque envie de jeter son écran de télévision contre un mur, tant les images du réél qu'il renvoie sont révoltantes ou insupportables. Ces derniers temps, j'ai délaissé l'enfer cathodique pour faire quelques ballades au grand air (enfin, c'était possible) tout en méditant sur les derniers fragments de vie qu'il m'avais été donner de contempler.




11.6.11

Et si on arrêtait de se prendre la TETE ?

Une illustration de ce que cela donne quand on arrête de se prendre la tête et de se torturer les tifs! Et de se faire mal au porte monnaie par la même occasion!
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Les femmes de cette vidéo sont toutes absolument magnifiques, des petites princesses aux grandes ladies!
A voir, même si pour ma part, je pense que je n'ai pas encore le cran d'assumer que ma crinière vole au vent. J'ai déjà essayé par le passé, il y a 2 ans, et je me suis sentie très vulnérable. De plus les remarques désagréables n'ont pas manqué, et elles venaient non pas tant de personnes blanches, que de noires! A croire que tout le monde doit intérioriser le fait d'avoir honte de ses cheveux crépus, et que les contre-venants sont sommés de rentrer dans le rang!

APRES la course A l'EMPLOI, la course A la PRECARITE

 C'est en passant en revue une liste de blogs, une tasse de thé brûlante à la main, que je me suis réveillée en lisant ceci:



Elle s’appelle Laura. Après un Bac L brillamment obtenu, elle a choisi de poursuivre ses études en classe préparatoire : Hypokhâgne et Khâgne, « la voie royale » lui disaient ses professeurs. N’ayant pas réussi à intégrer Normale Sup, elle a poursuivi ses études par un Master de lettres (Bac +5) puis, pour compléter sa formation théorique par un diplôme plus « opérationnel », plus « proche des besoins des entreprises », elle a décroché à 24 ans un Master d’édition.
        droits image: Charb
En résumé, un très bon parcours d’études supérieures, à l’issue duquel Laura devrait raisonnablement espérer un « job » à la    hauteur de ses compétences et du niveau de sa formation.
C’est là que tout se gâte : depuis 3 ans, l’univers professionnel de Laura se compose d’une succession de stages ou de CDD rémunérés entre 1 400 et 1 700 € bruts par mois.

La suite à lire ici 



10.6.11

Caster Semenya: une ATHLETE qui fait bouger les lignes



 La course à la peau d'orange, au bout de gras et aux poils disgrâcieux à été lancée à grand renfort d'encarts publicitaires et de messages incitant à manger 5 fruits et légumes par jour et à se prémunir contre les rayons UVA-UVB dans nos quotidiens depuis déjà plusieurs semaines.
Mais c'est à une course contre la montre, cette fois-ci, bien réélle, que s'adonnent un certain nombre d'athlètes aux quatres coins du globe, et ce, sans attendre les messages culpabilisants dont nous abreuvent les médias sur différents supports. Ceux-là n'ont pas le choix: courir c'est leur gagne-pain.

# 2 # Dé-Lire(S): Le Grand Quoi, Dave Eggers

  
Valentino Achak a 8 ans, non 28. Les images et souvenirs se brouillent.


Là, gisant dans une mare de sang, son propre sang, abandonné par ses cambrioleurs, bourreaux, laissé pour mort au beau milieu de son propre appartement, il se refait le film de sa vie. Une vie de poussière, de larmes, de joies éphémères, d'espoirs déçus. Une vie d'enfant, volée par la guerre. Une guerre sans fin, dont certaines images viennent encore le hanter. Pourtant Achak n'a pas pris les armes, il n'était encore qu'un enfant. Mais il a vu, entendu, senti, presque goûter la mort. Il a appris le courage et la détermination. Il a su surmonter la solitude. Il a su devenir homme, sans guide, sans éclaireur. Il a entre-aperçut le grand Quoi.

   Sans pathos, ni atermoiement, Dave Eggers, écrivain américain, nous offre un livre magistral. Ecrit presque à quatre mains, ce bijou ne peut que toucher et fasciner le lecteur, qui est emporté par le narrateur, Valentino, sur les traces de son passé. Ce faisant, il lui permet de découvrir et d'appréhender l'histoire contemporaine du Soudan, de ses guerres fratricides, dont on ne perçoit que souvent que des bribes d'images stéréotypées: des corps, noirs, des cris, des treillis, des mouvements de foule, des villages détruits. Image du Soudan, du Congo, de la Côte d'Ivoire...ces images finissent par devenir interchangeables, et leur signification inintelligible...à nous les occidentaux..."des brutes au teint hâlé voir noir charbon qui s’entre-tuent pour quoi au juste? du pétrole? Des femmes? Des terres? Un nez qui ne revient tout simplement pas?une mauvaise carnation?...C'est du pareil au même finalement...et puis, c'est loin..."

7.6.11

Un livre qui sauve la vie: Dictature des Régimes Attention

Le titre est peu-être grandiloquent, mais il résume un peu le sentiment qui m'a envahit quand j'ai fermé la dernière page de ce livre. Un soulagement diffus m'a d'ailleurs accompagné les jours qui ont suivi sa lecture.

J'ai fait la connaissance du Dr Zermati, et de son collègue le Dr Apfeldorfer en errant sur le blog de Caroline alias Pensée de Ronde. C'est à plus d'un titre d'ailleurs un blog salutaire, car non seulement il vous décomplexe de vos vieux démons tapis depuis votre plus adolescence dans le quart gauche de votre lobe de cerveau, mais en plus il vous fait du bien aux zygomatiques, et vous fait sentir moins misanthrope que vous ne l'êtes...(euh, en fait, c'est peut-être un effet qui m'est propre). Caroline avec beaucoup de justesse et de courage nous fait part de son quotidien de Ex-Ronde, et du parcours victorieux qu'elle a entamé en se réconciliant avec son corps, sa perception de ce dernier, avec son rapport au monde et à l'alimentation.


Les Herbes Folles

Voilà donc un film, au titre et au casting bien alléchant, Les Herbes Folles, avec André Dussolier, Sabine Azéma, et Emmanuelle Devos dont j'apprécie énormément le jeu en général, sous la direction d'Alain Resnais.

Ma foi, on ne peut que saluer la réalisation, la photographie et la mise en scène. Le film réussit à titiller la curiosité du spectateur dans les premières minutes...Mais c'est bien là où le bas blesse. Pour ma part, j'ai été tenue en haleine jusqu'au moment où le personnage campé par Dussolier rencontre celui interprété pat Azéma.


Une étoile à Science Po

S'il est un destin, et une figure qui me semble devoir trôner au dessus de mon panthéon de la beauté noire, c'est bien la silhouette et le port altier d'Aya Cissoko.


Cette jeune femme à la peau ébène et au caractère bien trempé, a su faire mentir toutes les prédictions qu'on pouvait faire quant à sa destinée. D'origine malienne, ayant grandi dans les quartiers de Ménilmontant à Paris, avec toute sa petite famille, elle doit faire face dès sa plus tendre enfance à de multiples tragédies: la mort de son père et de sa soeur dans l'incendie de leur domicile. Quelques mois plus tard, son petit frère suivra la trace du père d'Aya en succombant à une méningite.
Cela en aurait dévasté et anéanti plus d'un. Mais Aya fait preuve de beaucoup de courage et de ténacité, en continuant son parcours de battante, bouche cousue et poings liés.


6.6.11

#1# Dé-Lire(S): L'étrange Cas du Dr Nesse


   Lors de mon hospitalisation, j'ai dit avoir été quasiment sauvée des eaux ( les eaux tumultueuses de mes pensées noires qui s'entrechoquaient dans mon crane, auxquelles faisaient écho parfois des larmes de douleurs) par le point livres, un peu pompeusement surnommée "bibliothèque de l'institut hospitalier". J'avais presque oublié l'existence de cette dernière, alors que je m'étais mentalement promis d'y faire un tour, en parcourant distraitement le livret d'accueil le 1er jour.

3.6.11

L'art de la pensée négative

Si je ne devais retenir qu'un film de l'année 2008, je pense que sans hésitation "l'art de la pensée négative" de Bard Breien, sorti en novembre, remporterait aisément la première place.
Je suis allée voir ce film, sans grande conviction, pour tromper l'ennui et par simple curiosité, après avoir visionné du coin de l'oeil une bande annonce sur le site allociné. Le postulat du scénario tient sur un timbre post, et pourtant les scénaristes, réalisateurs, metteurs en scène et acteurs réussissent à en exploiter toute la charge dramatique, sans débauche de moyens techniques et effets 3-D. Ils parviennent à dresser un portrait assez brillant de la société bien pensante norvégienne, et plus largement sur la façon dont l'occident traite et perçoit les handicapés.