30.9.16

Pourquoi je HAIS Windows 10, et ses mises à jour intempestives



Je suis passablement énervée, même si je n'écris pas cet article à chaud. Hier, alors que mon petit est malade, je cherche à vérifier l'horaire d'ouverture du cabinet de pédiatre....3 heures avant que mon ordinateur portable ne daigne afficher la page d'accueil. Oui, 3 HEURES. Il était question de mise à jour.

J'ai bien eu le temps entre temps d'appeler le cabinet, et prendre un rendez-vous.

Je vaque à mes occupations. Je reviens devant mon ordinateur. Et là, 1ère mauvaise surprise. Mon écran d'accueil a changé, des dossiers, des raccourcis, des images, des programmes qu'on trouvait sur le bureau ont disparu. En prime un message peu commode, type "merci de vous connecter à votre compte, sinon vos nouveaux documents et anciens seront perdus"...Je sens la boulette, la patate, l'entourloupe. Je rentre mes identifiants. On me demande de me déconnecter puis reconnecter pour avoir accès au One Drive...une sorte d'espace semi dématérialisé, qui n'est pas sans rappeler le cloud de Mac/Apple...

Pas fan de ce genre de chose, j'avais décliné la suggestion de Cortana (l'assistant électronique fourni avec Windows 10) il y a 2-3 jours...Éprise de mon bébé, je vais faire un tour dans mon dossier "Images" pour rajouter 2-3 photos de lui ...ET là HORREUR, plus rien dans ce dernier.

Plus rien non plus dans DOSSIERS

Plus rien dans TELECHARGEMENT

Windows a littéralement écrasé ou subtilisé à mon insu tous mes documents. J'ai l'impression qu'un des disques de mon ordi portable HP a été reconfiguré sans que j'en fasse la demande...J'ai perdu 7 ans de documents à cause de ce put...de Windows 10 à la noix!

J'essaie de me connecter, et là nouvelle mauvaise surprise, plus de google chrome. Mon navigateur préféré a été tout simplement été supprimé, et bien sûr avec lui tout l'historique de navigation, les cookies, les mots de passe des sites professionnels et personnels que je consulte régulièrement depuis 7 ans (mutuelle santé, compte formation, pôle emploi, site marchand en ligne)...Plus rien. Envolé.
Je dois réinstaller le tout, avec en prime, un message qui m'indique que tout sera configuré chrome windows 10.

J'avais basculé vers Windows 10 lorsque j'étais enceinte de 6-7 mois, au printemps dernier. A ce moment-là, j'étais faible...Mon neurone unique ne m'avait pas mise en garde...

Franchement je ne comprends pas comment une telle anerie, aberration est possible, alors que c'est une mise à jour faite à mon insu, et que je n'avais pas eu de gros problème jusque là...En fait, j'étais passée entre les gouttes, car apparamment avec Windows 10 les tuiles s'accumulent. En me renseignant en ligne, je constate qu'il s'agit d'une mise à jour anniversaire, une mise à jour corrective prévue le 28-29 septembre, censée apporter plus de confort et de sécurité aux utilisateurs. Alors ça peut être sympa si tu utilises une tablette, ce qui n'est pas mon cas, si tu es flippé de sécurité, pas mon cas non plus. Mais moi, j'ai juste envie de hurler au scandale!!!

Je me sens spoilée par cette compagnie! Un peu comme cette dame, ruinée par Windows 10. J'ai l'impression que Microsoft m'a subtilisé ma vie numérique pour la vendre à je ne sais qui, et me force la main pour adopter sa suite bureautique à la noix!...Pour exemple, j'essaie en ce moment de calculer, faire des projections sur le contrat de travail de la future nounou...Je lance ma calculatrice HP, et là, un message m'indique que pour faire fonctionner l'application, je dois passer par le Windows Store...C'est moi, ou c'est synonyme de racket tout ça???Oui mon portable n'est plus tout neuf, mais avant le 29/09 jamais eu aucun souci...

Je pourrais en écrire des tartines pour déverser ma bile vs Windows 10...Presque une décade de documents perdus! Et les tout premiers sourires de mon fils stockés dans ma petite mémoire (vraiment plus très vive) que je ne pourrais donc pas lui montrer dans quelques années.

Windows 10 m'a tuée.
Je réflechis maintenant à passer sous linux, ou à acheter un mac...Et franchement, moi qui ne suis pas téméraire niveau informatique, et qui suis surtout très près de mes sous, il faut vraiment que je sois énervée pour arriver à cette conclusion!

Si vous avez rencontré le même problème, et si vous avez trouvé une solution pour récupérer vos données, je suis preneuse, car j'ai presque envie de jeter mon ordi par la fenêtre, avec ce maudit Windows par la même occasion.

24.9.16

Mes symptômes de grossesse: flashback


J'ai souvent entendu dire des mamans autour de moi, qu'une fois l'accouchement passé, on oubliait la douleur ressentie à la seconde où le bébé était posé sur sa poitrine. Je me suis toujours dit qu'elles fabulaient ou qu'elles enjolivaient beaucoup le réél.

Maintenant qu'un gremlins est passé par mon entrejambe, je suis encore plus convaincue qu'elles racontent n'importe quoi. La douleur de mon accouchement m'est propre, elle est presque de l'ordre de l'indicible. J'en ai chié ma race!!! J'ai l'impression que mon corps a subi une implosion nucléaire pour donner la vie...Et j'écris ces lignes alors qu'on a passé le 1er trimestre de ma crevette! Si vous lisez ces lignes et que vous êtes enceinte, dites vous que vous aurez l'impression de subir des fractures à différents endroits du corps, puis qu'un camion d'une tonne essaiera de faire un créneau sur votre pubis pendant 15 min (les fameuses qui précèdent la délivrance).

Il me semble que cette fameuse douleur, certaines femmes la transcendent. Elles atteignent un état de sensation et d'émotions auquel elles se sont préparées (peut-être toutes leurs vies) qui les font planer. Parmi mes amies, j'ai une warrior qui a accouché naturellement sans péridurale par voie naturelle de 2 bambins de 3,8 et 4,2kg. Et bien elle a adoré accouché...Cas exceptionnel...Je pense que les mamans oublient...non pas immédiatement, mais au fil du temps...Pour la bonne et simple raison que s'occuper d'un nourrisson, ça prend du temps, de l'énergie, du temps de cerveau disponible, une présence physique et une présence d'esprit qui épuise, et qui fait oublier ..le superflu, en tout cas tout souvenir d’événement à très court terme.

Avant qu'une épaisse brume recouvre à jamais mes sentiments, sur la grossesse, j'ai envie de mettre par écrit les grands moments, ou petits instants de panique des 9 derniers mois. Il me semble ne pas avoir eu une grossesse "classique", et j'aurais bien voulu lire que ces choses étaient possibles:


  1. Un état de fatigue terrassant
Honnêtement le 1er trimestre est franchement le plus fatiguant. Il l'est d'une certaine manière plus que le dernier. Tout votre corps est mobilisé pour "construire" un petit être vivant...Pour ma part, je suis admirative de celles qui parviennent encore pendant cette période à faire du sport, ou à se lancer dans des voyages longue distance.

      2. Des nausées et vomissements jusqu'à 5 mois et demi, et un retour du 7 au 8e mois
Alors là, je ne m'attendais carrément pas à ce que cela soit si puissant. J'avais en horreur absolument toutes les odeurs, humaines, animales, synthétiques, nourriture. RIEN ne trouvait grâce à mes yeux. Mon supplice pendant cette période: prendre les transports en commun bondés le matin, devoir me rendre dans des toilettes à mon travail. Pour l'anecdote, j'arrivais à percevoir le matin, les odeurs de déo, cigarettes, voire cheveux fraîchement shampoinés d'inconnus plusieurs minutes avant qu'ils n'entrent dans mon champ de vision. Quant aux toilettes, il m'est arrivé de faire plusieurs étages d'un même batiment à la recherche de toilettes peu utilisé, avant de pouvoir les utiliser. Un jour, j'ai presque failli me jeter sur un bosquet...Pas pratique en plein mois de janvier...

      3. Un odorat surdéveloppé
Cela va de pair avec le point précédent. Comme tout m'insupportait, j'avais de très fréquent hauts le coeur..et j'ai du partir en quête d'odeurs le plus neutres possibles. Résultat des courses: faire 4 pharmacies pour trouver un shampoing sans odeur (le mien m'avait carrément fait vomir). Je suis reparti avec un bioderma Nodé A, shampoing apaisant cuir chevelu sensible...Il y a une très légère odeur, mais vraiment supportable. Inconvénient de taille: il assèche beaucoup le cheveu crépu

     4. Une perte d'appétit
Moins 2 ou 3 kilos le 1er trimestre...Pas terrible quand on est très angoissée, comme moi. On a l'impression permanente qu'on risque de perdre le bébé à chaque mouvement.

     5. Une pubalgie dès le 1er mois de grossesse
Dans les livres et en ligne, on nous dit que la pubalgie apparait dès le 6 ou 7 mois de grossesse. Moi c'est après même pas un mois. Je n'avais pas de ventre. C'était un peu incompréhensible. D'ailleurs mon médecin traitant (cette grosse c...sse) m'a prise pour une demeurée lorsque je l'ai consulté à ce propos.
Ce qui m'a sauvée: mon kiné avec lequel on faisait quelques exercices. Une pubalgie c'est vraiment la plaie. Vous ne pouvez pas marcher, soulever les jambes, vous habiller, enjamber un trottoir sans avoir mal. Je me souviens de soirées où j'ai du ramper pour aller aux toilettes, tellement c'était douloureux. Après une journée de travail, mon corps refusait d'obéir.
Et bien sûr enceinte, bah y a pas de traitement!

     6. Une tendinite de 2 Quervain aux 2 poignets dès le 4e mois
C'est arrivé une nuit. Pour ne repartir qe 8 semaine après l'accouchement. Cela pourrait faire doucement rigoler, mais ne pas pouvoir se déplacer, ni même s'habiller, se coiffer, se faire à manger, car on a l'impression que les cables à l'intérieur des mains vont lacher n'est pas spécialement drôle.
Mon compagnon a donc du tout assumer à la maison pendant de longs mois.

    7. Des brûlures au niveau des jambes dès le 1er trimestre
Syndrome des jambes sans repos...Problème de circulation veineuse. J'ai détesté les bas de contention, si peu glam...et en plus après l'accouchement, il faut continuer à les porter!!!

   8. Un gonflement dans les 3-4 dernières semaines
J'ai du prendre 4 kilos en 1 mois et demi sur la fin...Résultat des courses de très belles vergetures sur le ventre, les cuisses...Le pire ça a du être l'eau, la graisse, au niveau des pieds. Le jour de mon accouchement, j'avais l'impression d'avoir des baobas à la place des petons.

   9. Ne pas perdre les eaux, mais perdre en abondance du sang
La peur de ma vie, d'y passer ou de perdre mon bébé à 1 semaine du terme. Je ne souhaite ça à personne.

    10. Aimer une personne à la seconde où vous posez vos yeux sur elle
L'accouchement ça fout la trouille, et surtout vous n'aurez peut-être jamais aussi mal de toute votre vie. Cela se solde par des cicatrices à vie, un corps modifié pour toujours, et une vie chamboulée à jamais...En deux-trois poussées, vous accueillez sur terre, une nouvelle personne.
Cette personne, mon fils, je l'ai aimé en une fraction de seconde. Nos destins étaient celés. Et ça,, ça vaut toutes les peines du monde

27.7.16

Etre enceinte en taille 48



Etre enceinte et devenir maman, c'est faire face à un océan de questions, et notamment savoir comment se vêtir convenablement. Je ne parle même pas réellement de look ou d'esthétique, mais simplement de confort et de praticité. Ce n'est pas simple pour une femme lambda, cela l'est encore moins pour une femme initialement maigre ou au contraire vraiment grosse. Grosse? C'est mon cas. Comme vous vous en doutez au titre de mon blog, je ne suis pas filiforme, j'ai au contraire une bonne enveloppe de graisse, ma carapace, que je traîne depuis plusieurs années. Au demeurant gironde il y a 6-8 ans, j'ai glisse petit à petit vers la case grosse/obèse.

Plusieurs personnes du corps médical ne se sont pas fait priées pour me rappeler que j'avais bien trop de poids, et que je devais être vigilante et me surveiller en permanence, dont mon médecin traitant...j'ai changé de généraliste depuis...La psychologie ne devait pas faire partie des cours qu'il a suivis assidûment... Une femme de corpulence normale est autorisée à prendre autour de 15 kilos. Dans mon cas mon généraliste ne m'autorisait qu'une prise de poids de 7 kilos, et me promettait l'enfer sur terre et moults complications pour mon foetus et moi, si je prenais plus.

Résultats des courses: au 1er trimestre, j'ai consulté une nutritionniste, bien plus fine que lui. Nous avons convenu qu'il était hors de question de faire un régime maintenant, au risque de s'exposer à des carences importantes. Elle m'a préconisé de varier au maximum l'apport en nutriments, protéines pour cette période si particulière. Elle m'a incité également à faire de la respiration pleine conscience et à m'écouter ( écouter mon corps, ses besoins, écouter ma faim). J'ai bien suivi ces conseils. Mais c'était sans compter sur les maux de grossesse, au 1er lieu desquels les nausées/vomissements. J'en ai eu jusqu'à 5 mois et demi, j'ai donc au début perdu 3/4 kilos. Mais je les ai progressivement repris. Au total, je pense avoir pris 12 kilos pendant cette grossesse, mais surtout à la fin du 2e et au 3e trimestre.

Bon nombre de personnes que je croisais tous les jours ou toutes les semaines ne se sont d'ailleurs pas rendues compte que j'étais enceinte. Je pense que c'est du au fait que certains n'étaient pas très observateurs, et que j'étais surtout en opération camouflage...Comprenez ne pas attirer l'attention, pour éviter les gestes et paroles déplacés de parfaits inconnus, ou de connaissances ( ça vous parle le "je peux toucher??" lancé alors que la personne a l'index sur votre nombril?). Il m'a aussi bizarrement au bout de quelques semaines été très inconfortable de porter mes jeans habituels...Or mes jeans, c'est la base de ma garde robe confortable. No jean, no life.

Etre enceinte en taille 48, c'est être une aberration de la nature


Armée de mon courage, de mon chéri, et d'un sac à vomi, je commence à arpenter les travées de magasins de 2/3 grandes enseignes, à la recherche de jean de grossesse. J'ai été enchantée de voir que Kiabi avait pensé à moi. J'ai donc dégainé la CB et acheté 1 jean de grossesse couleur pétrole, et un pantacour en taille 46-48. Je précise qu'à ce moment là je fais un 46...Et bien je ne les ai presque pas portés. Bien qu'ayant été essayés en cabine, ça s'est révelé une catastrophe à l'usage. J'étais engoncée, je me sentais ballonnée...Et ce n'était pourtant qu'un début. Je pense que ces jeans peuvent être bien, si à l'inverse de moi, vous n'avez pas les hanches larges, et surtout du gras aux jambes, et une bonne concentration aux fesses. Il y a une bonne ceinture de grossesse, mais pas assez d'élastane au niveau du jean. En arrivant au 3-4e mois, le jean ne passait plus les cuisses.

Je me suis rendue compte que dans les enseignes françaises, tu peux être enceinte et ronde...mais ne pas faire initialement plus de 44, voire d'un 46..Alors un 48 pensez-vous, c'est mission impossible!

Etre enceinte en taille 48, c'est faire du shopping en ligne ou ruser


J'ai eu du mal également avec les jeans H & M Mama. Il m' a fallu me rendre dans  2 magasins différents pour trouver finalement un 46. Leurs leggins sont néanmoins robustes et confortables. Mais en temps normal je déteste les leggings...ils sont devenus mes inséparables potes en fin de grossesse, quand j'avais du mal à me déplacer. Mais du 1er au 8e mois, il m' a fallu me rendre à l'évidence:
- je suis difforme
- je suis enceinte et difforme ( ou trop exigeante)
- je suis dans la mouise ( où est mon jean???)

Grosse enceinte, Verbaudet est mon meilleur ami/allié

Et c'est là que le génie de mon compagnon a fait des merveilles. Et pourquoi tu ne commanderais pas en ligne??...Oui, mais où?
Mes copines plus minces (mais vraiment beaucoup plus minces) m'ont vanté les mérites et qualités des tissus et coupes des vêtements Verbaudet femme enceinte. J'étais assez sceptique quant à mon cas personnel, et puis révélation! Ils font du 48!
Le gros plus des pantalons Colline, c'est le fait que tu peux choisir un modèle selon l'entrejambe. En gros si comme moi, tu fais autour d'1,60m et que tu as un gros cul, prends un bon entrejambe ( un 82 ou 85 cm et pas un 78), pour ne pas te retrouver avec la raie des fesses exposées, et contrainte de marcher en canard ( c'est du vécu, j'ai illico renvoyé le modèle pour un entrejambe plus grand). Le service client au téléphone m'a facilement indiqué la marche à suivre. Pas de frais supplémentaire payés. Autre bon point, les avis des utilisatrices qui permettent de jauger de la portabilité de la chose). Autre 3e bon point, les promotions, le club verbaudet qui permettent de s'en sortir pour pas trop cher.

In fine j'ai 4 pantalons de grossesse de cette marque: 1 jean gris qui a fait du 1er au 9e mois, 1 pantalon marron et un jean noir, un rouge. Il faut vraiment être vigilant quant à la coupe choisie. Le gris est le seul qui a tenu le choc tout le long. J'ai vraiment aimé pouvoir ajusté par des boutons cachés l'ampleur du bandeau de grossesse.


Grosse et très enceinte, New Look est mon sauveur

Côté haut, verbaudet, je n'appréciais pas. J'ai fondu en décembre sur le site New Look Maternité. Il se trouve que cela a coïncidé avec les soldes outre-Manche, j'ai donc fait une razzia sur les hauts (manches courtes, longues, débardeurs - je les trouvais moins criards que ceux d' H & M), les robes d'hiver, et de soirée (le 31 approchant, je ne voulais pas d'un jean). Bien m'en a pris. Ce que je n'ai en revanche pas aimé ce sont leurs collants totalement importables. La livraison était très rapide, ce qui m'a bien étonnée puisqu'on était en période de fête de fin d'année.
Au travail, je me souviens avoir eu des compliments sur les articles New Look qui avaient intégrés ma garde-robe. A ce moment-là, j'étais en grossesse sous-marine (entendre, je n'avais rien dit à mon chef), et j'étais bien contente d'avoir des robes et tuniques tendance, qui ne fassent pas "look de femme enceinte".

Pour rester discrète, et préserver mon petit d'homme grandissant, j'avais également opté pour des vêtements, pulls dans la ligne plus size chez H & M...Avec du recul, je me dis qu'objectivement dans certains pulls, je devais avoir l'air d'un sac. J'avais pris des vêtements taille 52-54...Et j'arpentais souvent les couloirs en poncho...Mais à ce moment-là, je voulais qu'on me laisse à tout prix tranquille.

J'ai réitéré ma razzia sur New look.fr cet été fin juin. Bébé était déjà là, mais mes rondeurs également. Je pense que mes kilos de grossesse ont décidé de squatter encore un moment. J'ai du me rendre à l'évidence je ne pouvais pas rentrer dans mes vêtements d'été habituels. J'ai donc fait le pari de racheter des vêtements de grossesse, et je n'ai pas été déçue.

Pour moins de 50€, j'ai 5 bas, frais de port inclus, je crois....A titre indicatif...

6€ la jupe 

5,40€ le short



Attention avec New Look, marque anglaise, ça taille un peu grand. Conséquence un 48 franças maternité du site, équivaut à un 50 en France ( soit un taille 20 en taille anglaise).  Je pense qu'on peut rester sur du 18 en fin de grossesse.

Bon l'envers du décor, c'est qu'avoir un bandeau de grossesse sous un débardeur, t-shirt, par temps caniculaire, ça n'aide pas à se rafraîchir, surtout quand on porte à longueur de journée son petit...Le short orange est vraiment sympa, mais à tendance à remonter à l'entre-cuisse...En fin de journée, on peut penser que j'ai oublié mon pantalon!

Parturiente et allaitante, bonprix m'a sauvée des eaux/des cascades de lait jaillissantes



On a parlé silhouette, mais indéniablement ma poitrine a fait l'objet d'enjeu majeur. Je me suis laissée tenter à nouveau par Verbaudet en étant enceinte (plus grande taille de soutien-gorge trouvée 100 F). J'avais également une brassière Medela (taille L).

Ca a fonctionné de 2 mois à 6 mois. Mais au 7e mois, ma poitrine a décidé de jouer sa vie en solo, et de croître comme pas possible. Si j'ai pris assez tôt de la lingerie d'allaitement c'est en raison d'une sensation d'inconfort intense (impression de picotement continu) avec ma lingerie classique.
A l'arrivée du bébé, c'était bien trop petit. Avec ma sage-femme, on pense même que ce n'était pas étranger à mon engorgement (ggrrrh!).. Du coup, j'ai été sauvée par Bonprix.fr...J'ai trouvé un kit de 2 soutien-gorges blancs à bretelles larges, qui ont pu contenir mon 110 B ( initialement je fais un 95C).

Au moment de choisir, soyez bien vigilante au système d'attache. Si elles sont trop fines, elles pourront vous pourrir votre début d'allaitement...Vous savez quand bébé hurle à la mort, et qu'il faut lui donner immédiatement sa ration de lait, ou vos tympans vont y passer. De même, quand il réclame son dû en public, magasin, parc, galerie marchande...il faut quelque chose qui s’agrafe et se dégrafe instantanément...Enfin pas trop non plus, sinon vous risquez d'avoir les seins ballottant à longueur de journée.


J'ai dépensé pas mal en vêtements de grossesse, mais étant grosse à la base, je ne me voyais pas comment faire l'impasse sur ces achats. Je pense avec du recul qu'investir dans plusieurs très bons leggings, jeggings de grossesse, 2-3 tuniques et pulls amples, pourrait aller pour des femmes obèses ayant peu de budget. Si comme moi, vous avez un bébé d'été, il y a peut-être dans votre garde-robe habituelle des robes très élastiques ( ce qui n'était pas mon cas) qui pourront vous accompagner sur la fin de grossesse... 

14.7.16

Mon accouchement imparfait


Au début du mois de juin, j'ai finalement donné naissance à mon bébé miracle, mon petit X Men. Durant ma grossesse, j'ai écumé le web à la recherche d'informations en bonne parturiente. En tant que jeune nouvelle maman, on est la proie de différentes angoisses et envies de bien faire, de ne pas nuire au bébé jusqu'au fameux jour J.

 En ce qui me concerne, j'ai eu le malheur d'être en plus de cela confronté au spectre de la maladie rare, de l'éventualité de procéder à une IMG ou de devoir accompagner un enfant lourdement handicapé. Avec mon compagnon, on a fait le choix de la vie. Mais ce fameux jour de juin, j'ai quand même malheureusement aussi pensé à la mort.

En lieu et place de ressentir des contractions pendant de longues heures, et de perdre les eaux, je me suis retrouvée confrontée à une abondante perte de sang ( en fait des caillots). Vous avouerez que comme signal pour partir à la maternité, on a fait mieux. Une grande peur et une énorme vague de tristesse m'a immédiatement envahie. Je n'ai eu de cesse pendant les heures qui ont suivi de penser à la santé de mon bébé...Encore une fois, j'avais l'impression que jusqu'au bout cette grossesse allait partir en cacahuète.

A la maternité, nous avons avec mon compagnon rapidement été pris en charge. Rapide et urgent sont  les deux maîtres mots de cet épisode de nos vies si particulier. Dans la 1ere et la dernière demi heure, il a été question de césarienne. J'ai accouché en 4h, admission administrative incluse. A l'issue d'un monitoring pas franchement folichon, bien qu'ouverte à 2 doigts serrés, on m'a transférée directement en salle de naissance, en moins de 10min l’anesthésiste a été appelé pour me poser la péridurale. Cette dernière n'a pas bien fonctionné, il m'a fallu subir au moins 3 passages successifs du médecin. Après qu'on m'ait injecté de l'ocytocine, percé la poche des eaux, on m'a aidé à pousser pour faire sortir mon petit qui supportait mal les contractions. Épisiotomie et ventouse ont également été de la partie. J'ai poussé et soufflé avec toutes les forces dont mon corps était capable. Et...

Mon fils est arrivé.

Dans un souffle, j'ai pu très rapidement le tenir tout contre moi, la prunelle de mes yeux. Il ne ressemblait en rien à ce que j'avais imaginé. Peut-être tout simplement parce qu'à aucun moment je ne m'étais réellement autorisé à l'imaginer, à lui construire une identité physique fantasmée.

Je n'ai pas pu savourer bien longtemps mon bonheur, car quelque temps plus tard, on s'est rendu compte que je perdais anormalement du sang. Des heures se sont écoulées, et les saignements ne s'estompaient pas. En urgence on m'a donc pratiqué une révision utérine. D'une certaine manière, le choc et la violence symbolique de cet acte supplantent en intensité dans mon souvenir l'accouchement. J'ai pris conscience une fois sortie de la maternité que l’hémorragie en début d'accouchement et surtout ultérieurement auraient pu avoir une issue dramatique dans d'autres circonstances, dans un autre pays ou avec une autre équipe médicale.

Je suis contente de n'avoir pas spécialement fantasmé mon accouchement, car le choc, la déception auraient pu être phénoménaux!

Aujourd'hui, je tiens mon petit prince dans mes bras. Tout n'est pas rose. Il y a encore énormément d'incertitudes quant à son état de santé, mais je suis comblée ( de fatigue, doutes, uestionnements) par la joie d'être tout simplement maman.

26.3.16

Diagnostic: Mon bébé sera un X-Men, mon bébé différent


Hier avait eu lieu la consultation chez le généticien de l'équipe du centre de diagnostic anténatal. C'est donc avec une certaine fébrilité que nous nous y sommes rendus mon compagnon et moi. Après les échanges convenus, place à l'interprétation, à l'évocation des pistes. Le professeur assigné au dossier a donc commencé son cérémonial. La mécanique de son côté semble bien huilée, et parfois elle se grippe. Je me souviens encore de la 1ere rencontre où il nous affirmait dans un sourire que dans 95% des cas, il n'y avait rien, et que les pathologies n'étaient mises au jour que dans 5% des cas. Je m'étais dit intérieurement, que ça me faisait une belle jambe et que je "chiais" sur les statistiques en bonne littéraires. ....Bim, nous voilà dans les 5 %. Il a commencé par dire, et bien "tout est n....", puis a suspendu sa phrase en ouvrant notre dossier.

Il a relu la lettre qu'il avait lui-même écrite il y près d'un mois, puis nous a lu le compte-rendu échographique, suite au scanner foetal passé cette semaine au CHU. Il a demandé à un autre généticien présent où en étaient les résultats de l'amniocentèse et du caryotype...Pas prêt, encore 2 à 4 semaines d'attente....Et moi pendant ce temps-là, je porte en moi un enfant atteint d'osteogènese imparfaite (OI). Ce nom étrange regroupe en fait un ensemble hétérogène de maladies rares, extrêmement différentes. Mais dans l'esprit du grand public, l'OI pour les intimes, c'est Petrucciani ou Guillaume Bats. L'OI a plusieurs formes, la plus sévère étant incompatible avec la vie. Pour le moment, aucun médecin n'est en mesure de nous dire qu'elle est la forme d'OI dont est atteint mon fils. Un vent d'optimisme souffle quand même...Et vous savez pourquoi?...
Et bien pardi, parce que moi aussi, je pourrais en être porteuse! Tiercé gagnant mes amis! Selon des hypothèses savantes, je pourrais en être atteinte, eu égard à quelques soucis de santé, que j'ai eu jeune. A mon échelle, j'ai eu une fracture à l'âge de la marche, des soucis de dos, et pas une constitution de wonderwoman. On suppose donc que j'ai la forme la moins sévère, même s'il n'y a pas d'autres éléments en ce sens. Pour en être sûre, il me faudra faire une ostéodensitométrie, pour mesurer la solidité de mes os. Tant que je suis enceinte, cet examen est exclu. A mon échelle, on m'a prévenu que je risquais autour de 45 ans de présenter la fragilité d'une femme de 70...Mazette quel programme!

Et en parlant de programme, on ne sait pas trop ce qui sera réservé à notre fils. Il est en effet impossible de prédire avec certitude s'il sera comme moi, peu géné, s'il sera de très petite taille, s'il pourra marcher ou passera sa vie en fauteuil. J'ai écumé déjà beaucoup de site d'informations en ligne à ce propos, car j'ai toujours eu ce diagnostic dans un coin de ma tête. Là, je suis fatiguée de ces sites alarmistes. On va donc essayer de finir la grossesse sans passer 8h/jour sur google.fr, google.en et Cie. Nous avons d'ores et déjà pris rendez-vous avec des chirurgiens orthopédiques, et nous allons nous pencher sur les aménagements souhaitables dans notre appartement.

Pour l'instant, je vais faire ma liste de naissance, pour accueillir au mieux mon loulou.

J'avais lu, notamment sur doctissimo, pas mal de témoignages de mamans, de couples, qui préféraient avoir recours à l'IMG. On préfère avec mon homme choisir la vie, avec toutes les surprises, les échecs, les sourires, les peines, l'incertitude qu'elle comporte.

Mon compagnon est d'une grande force mentale. Je puise dans son amour et sa confiance de l'espoir. Dans cette étrange histoire, je me dis que j'ai beaucoup de chance, de l'avoir lui, et de pouvoir prendre dans mes bras dans quelques mois un X-Men, un petit différent, avec des besoins spécifiques, et un cœur gros comme ça.


16.3.16

Mon amniocentèse à 27 Semaines - FAIT

Crédits photos Semainesgrosesses.com
Cette semaine, j'ai passé mon amniocentèse. Cette dernière m'était très vivement recommandée par mon gynécologue, et l'équipe du centre de diagnostique anténatal du CHU local, suite à la découverte de malformations sur mon bébé à l'écho du 5e mois.

Mon état d'esprit, celui du papa


A vrai dire, une petite voix me disait de ne pas la faire, par peur de la fausse couche, de faire du mal au bébé, par peur de voir se confirmer une très mauvaise nouvelle. Et puis finalement, avec le papa, on s'est décidé à suivre les recommandations médicales. Pour le père, qui est d'un naturel bien plus optimiste que moi, il s'agissait avant tout de nous permettre de poursuivre la grossesse en étant mois angoissés, de retrouver de la sérénité, de mettre des mots sur une éventuelle maladie, et de pouvoir établir rapidement une prise en charge à la naissance. J'essaie de parler avec lui, de ce qu'on fera après, une fois que le diagnostic sera posé, mais il élude à chaque fois. Pas de diagnostic, pas de plan sur la comète. Pour moi "nanisme", et "maladie des os de verre" sont devenus familiers, suite à mes pérégrinations en ligne.

Le jour J j'ai versé quelques larmes en me douchant, puis me suis ressaisis. Mon homme m'apercevant m'a enjoint à être plus forte, et plus sereine pour cet examen "banal".

Déroulement de l'examen en lui-même

En soi l'amniocentèse ( = le prélèvement de liquide amniotique) prend moins de 2 minutes. C'est finalement l'attente dans le hall d'accueil de l'hôpital, la vérification des éléments, puis les explications, et la phase de préparation qui sont les plus longues.
Il est possible de faire cet examen en cabinet libéral, ou en clinique, à l'hôpital. Pour ma part, je ne recommande pas de le faire en libéral. Les conditions d'hygiène sont en effet drastiques et primordiales! J'aurais plus été en panique en libéral...

Avant l'amnio

Une sage femme vous rappellera les conditions d'examen et vous fera signer différents documents de consentement.Un bracelet de reconnaissance vous sera remis.
Vous serez ensuite conduite dans la zone du bloc opératoire. On vous mènera en zone de déshabillage. C'est à ce moment-là que j'ai fait un énorme clin d'oeil à mon homme, qui était en train de s'assoupir, son I Phone à la main, bloqué sur la page de l'équipe.fr...Une grimace pour détendre l'atmosphère, et on est parti! Je me suis donc délestée de mes vêtements rapidement (heureusement, je n'avais pas mis mes bas de contention ce jour-là, sinon ça aurait pu durer 10 minutes), sauf soutien-gorge, culotte et chaussettes. Ensuite enfilage de 2 blouses (une déboutonnée vers l'avant, une autre vers l'arrière). J'ai trouvé bien cette étape...Le personnel ne souhaite pas qu'on se retrouve les fesses à l'air, et veut préserver en partie notre intimité. Plutôt bien vu! On poursuit l'opération transformation par enfilage de chaussons opératoires, et d'une charlotte. Est-il utile de préciser que bien sûr la charlotte était trop petite pour mon énorme tête surmontée d'un bun crépu? Les affaires sont laissées dans un vestiaire sécurisé.


L'amnio au bloc

A quelques pas se trouve les salles d'opération/salles de césarienne. C'est assez impressionnant! Des machines partout, un silence de mort. Mais le sourire de la gynéco, et de l'infirmière présentes me décrispent un peu. Elles m'expliquent pas à pas la procédure d'installation. Je grimpe sur une table d'opération chauffée. On me cale les jambes. Je suis prévenue que je dois coincée mes bras sous ma tête et ne surtout pas porter les mains à mon ventre pendant le prélèvement (réflexe de protection des mamans). On soulève mes 2 combinaisons et abaisse ma culotte (une fois sur la table, finie l'intimité) pour dégager la zone du délit. On fait une 1ere écho pour vérifier l'emplacement du bébé. Il y a pas mal de liquide à ce stade de la grossesse. Ce sera donc pour la gynéco un jeu d'enfant. Le mien a la tête en bas, lové du côté gauche de mon ventre. Il ne bouge pas trop, son petit coeur bat bien, mais il n'est pas dans sa phase, viva la samba.
On me badigeonne à 2 reprises de betadine, nombril itout. Attention...on y va! Je retiens mon souffle. L'appareil d'écho est rallumé et l'insertion se fait avec la visulisation du bébé in utéro. Je ne quitte pas cet écran des yeux pendant la procédure. L'aiguille ( que je préfère ne pas regarder, par peur de crier) s'enfonce à quelques centimètres de mon nombril. Je ressens une résistance, puis comme une décharge...C'est en fait une contraction de l'utérus, faite pour prévenir le bébé qu'il se passe quelque chose. Ce dernier, du coup, s'immobilise complètement. C'est vraiment une sensation incroyable....vous sentez toute une zone de votre corps en souffrance ( votre abdomen, chambre du bébé), et tout le reste (jambes tendues, souffle court, mâchoires serrées) est pris dans la spirale. Heureusement cela ne dure pas longtemps, le temps du prélèvement (moins d'une minute). Au moment de l'extraction de l'aiguille, vous sentez à nouveau une contraction...Et là seconde qui suit, on vous annonce que c'est finie. On vous désinfecte, nettoie. On vous montre le contenu prélevé. Je dirais que c'est l'équivalent d'un gros échantillon de gel douche d'hôtel, qu'on met précieusement dans une énorme enveloppe.
Je remercie balbutiante les 3 soignantes ( gynéco, infirmière du bloc, et sage-femme) d'avoir tout fait en ayant le sourire. Je présume que c'est une technique pour éviter  aux femmes de tomber dans les pommes avant. Et je repars pour retrouver mes vêtements de ville, mon homme, et une nouvelle aiguille.

Et une nouvelle aiguille...

L'état de notre bébé impose qu'on ajoute à l'amnio, un cariotype moléculaire/une analyse puce ADN. Pour garantir la pertinence du cariotype, le sang des 2 parents est nécessaire. Ma moitié se fait un peu charrier par la sage-femme. Il a l'air toujours aussi endormi qu'il y a quelque temps, et pas très frais devant l'aiguille...Étrangement, je suis contente de cette prise de sang, on est ensemble, on est tous les 2 face aux examens...A deux, quoi qu'il se passe par la suite, on sera plus fort!

Et après? Les résultats

Etant à 27 semaines, je peux regagner mon domicile immédiatement. Si j'avais effectué l'amnio la semaine suivante, j'aurais été gardée en hospitalisation 24h pour prévenir tout accouchement prématuré (?!?). On ne me prescrit pas ce jour-là d'arrêt de travail, je pourrais donc continuer ma vie comme si de rien n'était. Dans les faits, je suis en arrêt maladie depuis début février, merci la pubalgie. Je regagne donc mes pénates en claudiquant. Honnêtement, je ne sais pas comment j'aurais fait sans mon amoureux, suite au prélèvement, j'ai des douleurs côté droit (comme un bleu) tout l'après-midi. Je prends donc quelques spasfons arrivée à la maison, puis le soir au coucher.

La gynéco au bloc m' avait expliqué qu'il y aurait un FISH (examen qui permet de tester les 3 trisomies principales 13, 18, 21 en culture accélérée) mais que les résultats de l'amniocentèse ne seraient définitifs qu'au bout de 3 semaines. Quant au cariotype, l'analyse est plus fastidieuse, et les résultats devraient prendre de 3 à 7 semaines. Toujours est-il qu'on se revoit dans 3 semaines pour faire un 1er état des lieux. Entre-temps, on devra passer par la case, scanner pour le fœtus et nouvelle échographie pour voir l'évolution de mon petit bout.

L'amnio c'est beaucoup d'angoisse, pour un examen rapide, qui n'est certes pas sans conséquence ( 1/250 fausse couche) ni sans douleur. Mais c'est surtout la porte ouverte à une attente très lourde, qui peut vraiment faire basculer une vie...



13.3.16

Mon test du dépistage du diabète gestationnel - FAIT

Le succulent brevage à ingurgiter à jeûn..Mmiam
En début de semaine, j'ai du me rendre la mort dans l'âme dans un laboratoire d'analyses, pour procéder aux analyses mensuelles dans le cadre de la grossesse, agrémentée du petit plus spécial 5-6 mois (NFS plaquette, etc)...En prime du fait de ma bonne surcharge pondérale (comprendre un IMC supérieur à 32), j'ai du me soumettre au test du diabète gestationnel (= diabète de de grossesse).

Honnêtement, on ne mesure pas à quel point ce test peut être une réelle plaie pour les primipares.

On m'a enjoint de faire le test lors de ma consultation précédent l'amniocentèse il y a 10 jours. J'ai du attendre de rencontrer mon gynécologue habituel pour me faire expliquer la procédure (avaler d'une traite une solution de glucose, puis être ponctionnée de quelques micro-millilitres de sang pour voir comment mon organisme absorbe tout ce sucre).

Je suis arrivée groggy au laboratoire vers 7h45. Pas déjeuner, pas uriner. Pas les yeux en face des trous. Habituellement je ressors du labo, moins d'un quart d'heure plus tard. Là, il m'a fallu me fondre dans le décor, et je suis repartie avec quelques étoiles dans les yeux vers 10h30. Oui, oui, 10h30, soit presque 3h après y être arrivée.

Pour la petite histoire, j'ai du prendre un peu de temps pour tous les documents administratifs. J'ai en effet pris des renseignements sur les caryotypes que mon compagnon et moi devions passer, un peu avant l'amniocentèse. Au CHU, on nous avait en effet recommandé de faire les prélèvements tous les 2 en amont de celui du bébé. On a voulu tenter notre chance à notre laboratoire habituel, et j'ai bien failli me luxer la mâchoire lorsque la secrétaire m'a annoncé les conditions pratiquées dans son établissement:
- pas de prise en charge de la sécurité sociale, même en fournissant une ordonnance et une demande de consentement
- délai de 20 jours avant résultats ( ce qui me paraît honnête, puisque ce ne sont pas des analyses lambda)
- tarif de 1000€....
Initialement la secrétaire m'annonce un prix de 100€, puis retire ses lunettes, et confuse bredouille un..."heu, non désolée, je crois que chez nous, c'est en fait 1000€)...J'ai arrêté de respirer presque une minute entière....Dois-je rappeler qu'à ce moment-là, je n'avais toujours par uriner, ni avaler le moindre truc depuis 12h. J'ai du faire preuve de beaucoup de self-contrôle pour ne pas me liquéfier, et perdre des liquides par tous les orifices de mon corps....La pensée du "ma pauvre fille, trop pauvre pour ne pas pouvoir assurer pour les 1ers temps de ton bébé"....J'ai serré les fesses et les dents, et me suis posée dans le hall d'accueil du laboratoire pour reprendre mes esprits...Ces 2000€, c'est sûr, my man et moi, on ne les a pas. Il va nous falloir faire une quête auprès des beaux-parents, si tout ça se confirme....

Un laborantin m'a tiré de mes divagations pour me conduire en salle de prélèvement. Là, j'ai été sommée de boire tout le contenu d'une bouteille qui m'a paru énorme, et dans laquelle il avait pris le temps de mettre une paille. Benoîtement, je lui demande où sont le verre, et l'eau pour diluer une partie du breuvage qu'il me tendait. Et là, il lève les yeux au ciel...."Mais enfin madame, il faut que vous buviez l'intégralité de la bouteille! Pour que le test soit probant!...Devant ma mine déconfite, et mes aspirations lentes, il me somme d'y aller plus franco..."Non, mais on n'a pas 5 minutes pour le test, si on ne veut pas fausser les résultats, il faut que vous ayez fini à 10h20, alors il faut boire plus vite, s'il vous plait!"
Je me suis donc mis à aspirer le sirop gluant, autour de 75 cl supposé citronné, qui pour moi, avait le goût de la mort (depuis la grossesse, je me dédie du sucre), tout en rotant de dégoût toutes les 15 secondes. A ce moment-là, j'ai l'impression de me trouver dans la peau d'un bizut, qui doit ingurgiter une substance inconnue, une mélasse infâme. Je manque de me trouver mal. Pris de pitié, mon finalement gentil bourreau me propose une cuvette pour vomir, et un demi-verre d'eau ( format 20 cl, donc en fait quelques gouttes).
Il m'installe ensuite dans une micro-pièce dans laquelle trône un fauteuil de dentiste, et m'allume une micro-lumière. Il me prend quelques gouttes de sang, me propose une couverture, car il me voit (malgré mon teint chocolat) blêmir en quelques minutes. Il repassera dans quelques temps.

S'ensuit une attente qui me parait infinie. Je me sens confinée dans une pièce qui ressemble fort à un placard, j'ai soif et faim, et mon petit d'homme dans mon ventre me donne l'impression de jouer avec mes organes...Je ne reverrai plus mon laborantin, j'ai l'impression aux bruits qui me proviennent du couloir, qu'il y a beaucoup de monde qui défile au labo. Mais 60 min, puis 130 minutes plus tard, deux de ses collègues, qui me prennent encore quelques fioles de sang. J'ai l'impression qu'elle me prennent le peu d'énergie qui me reste. Je n'ai pas pris de lecture. Le livre que j'avais préparé est resté sur ma table. Tout ce que j'ai, ce sont mes échographies, mes échographies et mes ordonnances. Je scrute le profil de mon fils sur ces clichés radio en noir et blancs. Je me sens vraiment prise, envahies de bouffées d'amour, mais aussi d'inquiétude pour mon petit loup....Et si en plus des soucis déjà décelés, je développais ce satané diabète gestationnel, je pense que ce serait le pompon! Je souhaite encore protéger le plus possible mon petit d'homme...Je retiens donc ma respiration jusqu'à interprétation desdits résultats.
[....]
J'ai vu ma sage-femme 4 jours après, et elle m'a immédiatement rassurée, je n'ai pas développé de diabète, enceinte. Une menace de moins pour mon petit prince. En même temps, il me paraissait inconcevable d'avoir cette pathologie, au vu des rares moments où je mange des aliments sucrés.

Dans quelques jours, je ferai l'amniocentèse au CHU de Grenoble. Cet examen sera décisif pour la poursuite de ma grossesse. Gros enjeu, et déjà grosse frayeur.


13.2.16

A ton étoile, à mon bébé

Crédits photos " a little market"



Mon cher bébé,

Ton père et moi t'aimons déjà très fort. Tu es entré dans nos vies il y a déjà 5 mois. Il y a près d'un an, une grande sœur ou un grand frère avait déjà déposé son baluchon dans mon ventre. Mais la nature en avait décidé autrement, et à moins de trois mois, il a fallu le/la laisser partir.
Cette expérience ne fut pas simple. La terre s'était littéralement ouvert sous mes pieds. Nous ressentions déjà des papillons dans le ventre à l'idée de n'être plus simplement deux, mais de fonder ensemble une famille.

Après plusieurs soirées caliente, des dizaines de test de grossesse achetés frénétiquement, je découvrais fiévreusement et incrédule, que tu étais là, mon petit bébé. Une petite barre rouge sur une barrette blanche. Un grand sourire et des larmes de joie sur mon coeur.

Tout ne fut pas rose les premiers temps. Essayer de te préserver au maximum, et te soustraire au regard des passants, des collègues inquisiteurs. Heureusement, l'hiver avançait à grand pas, et j'ai pu t’emmitoufler sous des ponchos, écharpes et snood. A 5 mois, seuls les plus avisés auraient pu déceler ta présence. Il y avait bien quelques signes: nauséeuse du matin au soir, ou du soir au matin, j'affichais une mine inlassablement déconfite et crayeuse, qui cadrait mal avec mon sourire habituel et ma peau d'ébène. Continuellement fatiguée, je prétextais tour à tour "n'être pas du matin", "être barbouillée", "n'être pas sportive", "n'être pas branchée repas de Noël" pour me soustraire aux obligations de la vie sociale au travail. Ma démarche en pingouin était mise sur le compte des règles douloureuses, d'une descente de ski (sic) ou de ma nonchalance des îles.

Si sur le papier tout cela peut prêter à sourire, cela plaisait nettement moins à ton papa, qui me retrouvait tous les soirs à me tordre de douleurs, à devoir assurer toute l'organisation du quotidien. Il s'est plié en quatre pour nous deux. On ne l'a jamais fait courir la ville pour des fraises, mais il a du hypothéquer sur quelques grasses matinées pour des croissants ou des kiwis. On ne peut pas dire qu'on ait joué aux ogres toi et moi. Maman avait tellement envie de vomir, qu'elle en a d'abord perdu 3-4 kilos. Aujourd'hui à 5 mois, elle porte toujours ses 90 kilos de départ (dont quelques grammes d'amour te concernant). Cela n'a pas fait rire papa d'entendre maman en larmes quand elle perdait du sang. Cela n'a pas fait rire papa non plus de voir maman s’agripper aux murs le soir, pour se déplacer. Il en a d'autant moins ri quand il a su qu'en son absence nous devions parfois ramper au sol pour aller d'une pièce à l'autre de l'appartement.
Papa a vu rouge, quand en m'accompagnant à des rendez-vous médicaux, on se voyait répondre que ce n'était pas grave, " que" des douleurs ligamentaires, qu'il fallait boire un peu plus d'eau et que tout rentrerait dans l'ordre. Papa est très protecteur. Ton papa n'a pas apprécié se faire répondre par un généraliste, qu'"il ne fallait pas tout médicalisé et que c'était la nature, Monsieur". Papa n'a pas aimé qu'on ne reçoive pas d'aide tous les 3, et qu'on me laisse continuer à aller au travail en serrant les dents et en me tordant de douleurs. Papa et moi pressentions que quelque chose n'allait pas, mais notre inexpérience ne nous permettait pas d'exiger plus.

Et puis ce lundi, ton papa et ta maman ont compris. Nous avons pu te voir faire dans mon ventre des acrobaties dans le cabinet de l'échographe référent. C'était la 2e écho faite en une semaine, après que tu es fait preuve de beaucoup de caractères en te soustrayant aux ondes de la 1ere écho morpho. Tu t'es mis en posture commando. Mains devant le visage, et à plat ventre au fond de moi, pour qu'on ne puisse pas te mesurer, te soupeser comme un vulgaire objet. Tu as l'instinct de survie, je pense. Tu es "différent". Tu es déjà notre "1er" fils. Celui qu'on avait imaginé, intensément souhaité dans nos vies. Ton cœur bat régulièrement, tu suces ton pouce apparemment. Un visage pour nous sourire, des bras pour nous aggriper, des jambes pour...des jambes qui ne sont pas dans les courbes. " Fémurs courts et incurvés".

[...]

Nos cœurs respectifs se sont arrêtés de battre. Tu n'es pas dans la norme. Tu as une maladie osseuse extrêmement rare. La probabilité pour que de jeunes trentenaires tels que nous ayons un enfant atteint de cette maladie est de l'ordre de 3-4%. Tu es avec nous dans cette portion très rare. Tu es déjà exceptionnel. Médecin-échographe, gynécologue se montrent prudents. Ils nous confient à des spécialistes du CPDPN de Grenoble. On nous expliquera le protocole à suivre, échographie, scanner, amniocentèse, IMG....IM quoi? Notre famille est donc catapultée dans un univers de sigles, de diagnostics, et de pronostics. L'IMG, interruption médicale de grossesse est proposée dans le cadre de grossesse particulièrement difficiles lorsque les pathologies sont complexes. En furetant sur le net, j'avais déjà compris après la 1ere écho morpho que celles-ci pouvaient être " trismomie 21, trisomie 18, nanisme, maladie des os de verre". Aucun mot que les professionnels de santé ne veulent prononcer devant nous. Même s'ils ne nous cachent pas que le problème peut-être sévère.

Depuis quelques jours, maman est très triste. Tu as du sentir aux secousses qui parcourent mon ventre, que ça tangue beaucoup. Maman pleure. Maman a besoin de faire sortir la peine, la culpabilité, la tristesse qui débordent d'elle pour faire rentrer à nouveau un peu d'espoir, et encore beaucoup d'amour. Papa est là. Maman ne respire plus comme avant. Maman est en apnée, mais maman t'aime très fort. Maman ne sait pas combien de temps elle pourra te garder dans son ventre, mais elle va essayer de continuer à être une bonne maman. Peut-être que nos regards pourront se croiser dans cette vie, que ton handicap est "gérable" et compatible avec une vie qui ne soit pas pour toi qu'une vie de souffrance. Peut-être que ton âme ne m'a pas choisi pour rien, peut-être que tout ça a un sens. Ne jamais rien considérer comme acquis. Le bonheur n'est qu'un fil ténu.

Peu importe  ce qui se passera par la suite, moi, ta maman, je t'aime mon fils, du fond de mon cœur, et je t'aimerais toujours. Demain, c'est la St Valentin, c'est un peu ta fête, car tu es le fruit de notre amour, à ton père et moi.

Demain soir, je penserai très fort à ton étoile. J'espère qu'elle brillera encore longtemps.